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La Sleeve de Ginie

Etre grosse, j'assume mais...

Etre grosse pour moi...

Je ne détermine pas le mot "grosse" comme une insulte mais juste le contraire de maigre... L'adjectif maigre est il une insulte? Non.

J'assume  en partie mon corps et je ne le trouve pas spécialement laid dans le miroir, juste un peu moins beau qu'avant... Dans l'ensemble je dirais que je l'assume assez bien.

Je connais bien mon corps, c'est mon enveloppe depuis quelques années déjà, il ne me dérange pas.J'ai rencontré l'homme de ma vie déjà avec un surpoids, nous sommes très heureux, rien n'a changé aujourd'hui, on est toujours aussi amoureux si ce n'est plus. Je suis bien dans ma tête, j'adore la vie et assume mon corps même si il n'est pas sur la même longueur d'onde que mon état d'esprit et mon caractère. Je suis dailleurs davantage complexée par ses imperfections que par sa grosseur...  la celulite, les varices  me complexe bien plus que mon poids.

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En résumé: Ado, j'étais bien en chaire mais sans surpoids, je n'ai jamais rencontré de difficultés avec les garçons, jamais. J'avais sans prétentions beaucoup de succès.Je me sentais très bien dans ma peau et dans ma tête. J'ai commencé la danse rythmique à 5 ans, puis enchaîné le modern jazz à 12 ans jusqu’à mes 27 ans ou je suis tombée enceinte de ma première princesse. Euphorique de cette première grossesse, il est vrai que je me suis un peu lâchée et j'ai pris beaucoup de poids (18 kilos), j'étais prise dans un état de bonheur intense à l'idée d'avoir un enfant et de materner enfin. Plus rien d'autre n'existait à part mon bébé et mon bonheur.Je n'avais plus trop le temps de rien... Jusqu'au jour ou ma prof de danse m'a changé de groupe, groupe dans lequel je ne me sentais pas bien du tout, et par la force des choses j'ai arrêté la danse, pour me concentrer uniquement sur le plus beau du monde:" Etre maman".

J'ai ensuite, enchaîné tous les régimes possibles.. avec quelques pertes de poids, avec reprise des kilos au bout du compte...

C'est  deux ans plus tard, après ma séparation d'avec le papa de mon enfant, que j'ai perdu rapidement 12 kilos. J'ai vécu seule et élevé ma fille, et à cette époque je rentrais dans un 44, j'avais de belles formes sans être "visuellement grosse" et j'étais très bien dans ma peau. Ce n'est seulement qu'a 35 ans que j'ai rencontré mon mari, *l'amour de ma vie*, et je suis tombée enceinte, le bonheur total car je savais pertinemment que c'était avec lui que je voulais faire ma vie. Il était ma moitié.Nous étions aux anges et très très amoureux. J'ai alors décidé de manger plus sainement afin de ne pas prendre comme à ma première grossesse 18 kilos! Mais le destin a décidé de mettre des épreuves sur notre chemin d'amour si parfait... La petite fée qui était dans mon ventre, grandissait mal et avait un retard de croissance, je faisais désormais parti des grossesses à risques. J'ai été très étroitement suivie à l'institut de Puériculture de Paris 14, qui m'a prévenu d'un triste diagnostic: Placenta trop mature et troué, ce qui faisait que mon bébé ne recevait pas la nourriture suffisante à son bon développement, et donc était trop petit, trop faible. Evidemment, pour nous ce fut le choc! Nous avons vraiment vécus des moments très pénibles, mais cette dure épreuve nous a soudés à jamais. Mais psychologiquement et inconsciemment, je me suis mise à manger plus, ma petite fée devait avoir davantage à manger pour qu'elle survive. Je voulais me battre pour ne pas la perdre, et l'augmentation de nourriture faisait parti de mon "plan". Je me suis mise à manger plus pour mon bébé et j'ai grossi.A 6 mois de grossesse j'ai du être hospitalisée pour une étroite surveillance :3 mois alitée, moments très pénibles... Puis césarienne programmée à 7 mois et demi. Je découvrais ma petite fée de 1,730 kgs. Tout allait bien pour elle et pour moi. -merci à mon ange gardien- Elle est restée à l'institut jusqu'au jour ou elle a pesé 2,500 kgs, je faisais des aller retour jusqu’à Paris tous les jours pour la serrer dans mes bras. Période aussi très difficile car ma césarienne me faisait mal. Bref, tout cela pour dire que dans la vie nous traversons tous des épreuves plus ou moins difficiles et que dans ces cas la le psychique entre en jeu de façon très importante. Perso, pour ma première grossesse j'ai pris beaucoup de poids car j'étais dans un état second de bonheur intense et pour ma deuxième grossesse, je me suis mise à manger plus non pas par ce que j'aime la bouffe, ni par boulimie ou autre mais juste parce que pour moi -et à tort- c'était une façon de sauver mon enfant qui souffrait dans mon ventre. Aujourd'hui ma petite fée à 13 ans, elle se porte très bien, n'a pas de problème de santé, elle est adorable et très belle. Quelques années plus tard, un petit ange est arrivé combler notre bonheur.... et les kilos se sont amassés en dégradant peu à peu ma santé.

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Mes kilos en trop me gênent juste pour pouvoir mener la vie que je veux:  faire du sport, et bouger! J'ai toujours été plus attirée par l'esprit intérieur que l'enveloppe extérieure d'une personne. Après je vais être honnête, j'ai comme beaucoup de femmes des complexes: mon double menton par exemple, je trouve cela horrible visuellement et je ne peux pas m'empêcher de me répéter que quand tu as un double menton c'est que tu es gros, point.

Pas d' échappatoire possible.

44 kilos à perdre pour être dans "la norme médicale". Après la norme je m'en tape, ce qui m'importe c'est d'être en bonne santé et en forme.

Marre d'être bloquée du dos, de me fouler les chevilles, d'être constamment ballonnée après les repas, d'être essoufflée comme pas possible après avoir montée 4 marches! d'être atteinte de l'apnée du sommeil, de ne pas pouvoir marcher trop vite, au risque que mon cœur s'emballe et devoir m'arrêter une bonne dizaines de minutes pour reprendre mon souffle. Marre des courbatures... de la fatigue chronique.

Cette opération je la fait pour mon esprit et mes organes vitaux internes, je veux arrêter de les faire souffrir avant qu'il ne soit trop tard. Ma tête aussi me le demande.

Un choix murement réfléchi aussi pour mes enfants, car à 49 ans, il est inconcevable pour moi de continuer à prendre des risques vitaux, et de faire souffrir mes filles de 20,13 et 7 ans, et mon mari par un éventuel départ précoce de leur maman à cause d'une obésité chronique.

Je n'ai jamais souffert psychologiquement d'être grosse. Je n'ai jamais subit aucunes moqueries,ni avant ni maintenant, justes quelques petites réflexions piquantes mais je m'en foutait un peu,  je suis une bonne vivante, et  j'ai toujours eu la bonne réplique, j'essaie de prendre les réflexions avec le plus de zénitude possible en me disant que la bêtise humaine elle, ne s'opérait pas. Je me sens mature et épanouie, et en règle générale je me fou de ce que peuvent penser les gens sur mon poids comme sur le reste de ma vie dailleurs...

Ma vie et mes choix m'appartiennent. L'important pour moi est d'arriver à perdre du poids, de changer d'alimentation, d'y intégrer hygiène de vie et sport et d'arriver à un "poids de forme" ou ma santé ne serait plus en danger. J'aimerais garder certaines rondeurs, car elle font parties de ma personalité et je trouve cela plus féminium, plus attirant. La minceur ne m'a jamais attirée et j'ai toujours préféré les femmes aux des formes généreuses.

Je n'ai jamais souffert non plus d’être obligée de m'habiller en taille 50 dans des magasins spécialisés...en général j'y trouve mon bonheur même avec un look un peu rock! Dans le cas contraire il y a internet! J'y trouve tout ce dont j'ai besoin, et puis le shopping entre copines c'est pas ma tasse de thé. Je ne cache pas non plus mes fesses derrière un long pull.

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 En revanche, ce qui m'énerve, meme si ce sont des détails -comme je suis coquette-

C'est de ne pas pouvoir trouver des bagues et bracelets un peu originaux! là ça ce complique. Et oui, j'avoue cela m'énerve. Autre point très chiant: lorsque je dois faire mes lacets... pliée, je suis obligée d’exercer une pression sur mon ventre, et là j'ai mal en plus de me couper la respiration. Ne plus pouvoir faire de sport m'agace aussi. C'est un cercle vicieux, plus on grossit plus on peine à faire du sport et donc on laisse tomber. En ce qui me concerne, je ne peux pas courir. Et, je pense à mes enfants... Je suis encore jeune, j'ai envie de vivre le plus longtemps possible pour les prendre dans mes bras, être la pour voir leur beaux visages, les aider, les aimer encore et encore. J'ai décidé de pouvoir vivre le plus longtemps possible l'amour inconditionnel  qui nous lie mon mari et moi.

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 Je pars du principe que grosse ou pas, je suis une personne unique comme nous toutes, avec mes différences, mes défauts et qualités, et le mot "différence" pour moi est une valeur ajoutée, un mot à l'esprit  plus positif que négatif.

vivaldi

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